lundi 14 mars 2011

La passion ... ça se partage!

Under Pressure, David Bowie/Freddy Mercury, 1981
1981 ... j'avais 13 ans ... première année du secondaire, après les discos de gymnase du vendredi soir organisées par l'école primaire St-Joseph, suivent désormais les premiers partys de sous-sol chez Manon Blier en pantalons polyester bleu marine et les premiers slows collés-collés, les premiers flirts imaginaires (bien avant les premiers french-kiss), les premières sorties au cinéma entre copines à tripper sur John Travolta et Richard Geere, les premières Export "A" fumées en cachette, la première "Laurentides" volée dans la chambre froide de mon père et les séances secrètes d'essayage dans ma chambre des bottes à talons hauts de ma mère.  Ces envies de découverte, de liberté et d'ivresse, motivées par ce besoin d'indépendance, cette recherche d'identité propre à soi, tous ces sentiments qui s'entremêlent et nous confondent dans cette si importante période de l'adolescence, sont souvent déterminant dans nos choix de vie, nos passions, notre personnalité.  Je me rappelle encore aujourd'hui la première fois où j'ai entendu "Under pressure" dans la radio de mon ghetto-blaster payé à la sueur de mon minuscule salaire de baby-sitter.  L'intensité et le crescendo de la mélodie, la grandeur d'âme de Bowie, la puissance et à la fois la vulnérabilité de Freddy Mercury, la tristesse, la souffrance et l'espoir.  J'ai eu envie d'en découvrir d'avantage, de vibrer encore plus.  J'ai eu envie de chanter comme Mercury, de jouer de la guitare comme Brian May.  Alors j'ai commencé à acheter des disques, à enregistrer des chansons à la radio, à chanter ces chansons toute seule dans ma chambre en prétendant bien savoir parler l'anglais.  Le désir, la soif de découvrir, le besoin d'imaginaire se sont développés en moi -  et ce, malgré mes inexistants talents de musicienne et de chanteuse.  Et c'est comme ça que naissent les passions.  Et c'est comme ça que les passions nous nourrissent et nous accompagnent tout au long de notre vie.  Un besoin essentiel à la nourriture de la créativité et de l'émotionnel.  Et puis peu importe le talent ou le temps que l'on consacre à ces passions, la richesse dans tout ça c'est qu'on sait qu'on peut toujours y revenir.  Oui, peu importe les années qui passent, ce que l'on fait ou ce que l'on devient.  La passion est la nourriture du coeur, la nostalgie en est une de l'esprit.  Les deux nous permettent à la fois de ne pas oublier d'où l'on vient et de savoir ce dont on a envie.  Un don précieux de la vie.

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