Ne vous est-il pas déjà arrivé d'écouter une chanson et de la trouver complètement inintéressante alors que tout le monde autour de vous semble penser le contraire? De courir acheter un album tant attendu d'un artiste ou groupe que vous aimez et de vous rendre compte de la déception que vous éprouvez en l'écoutant. De ré-écouter cet album plusieurs mois ou années plus tard et de constater qu'après tout, ce n'est pas si mauvais que ça. Il vous est surement arrivé aussi de découvrir le travail d'un artiste qui normalement vous est complètement indifférent. On aime la musique pour ce qu'elle nous apporte au moment où on l'écoute. On est dans un certain état d'esprit et on écoute une chanson pour contre-balancer nos émotions. Il est clair qu'une partie du plaisir vient de l'affinité que l'on a pour un style musical par rapport à un autre. Mais la ligne est mince entre l'attirance qu'on éprouve pour un style et l'émotion qu'on ressent au moment de l'écoute. Je me souviens d'avoir emmener une amie voir le spectacle de Loco Locass qu'elle ne connaissait pas et qu'elle m'ait dit pendant la soirée que je lui faisait "presqu'aimer le rock". Il est clair que si elle n'avait pas été dans un certain état d'esprit ce soir-là, jamais elle n'aurait jamais apprécié sa soirée. Dans la vie, on a des principes et croyons ne devoir jamais y déroger. L'apprentissage de soi-même nous accompagne toute notre vie. Développer ses goûts, découvrir ses passions est un long processus. Et je crois que notre ouverture d'esprit est une clé essentielle à notre apprentissage et la découverte de soi. À condition bien entendu d'avoir un certain intérêt. Aussi, en ce sens on ne peut se permettre de juger l'intérêt ou les goûts de quelqu'un par rapport à un art quelconque. À chacun sa perception, à chacun ses goûts, à chacun son état d'esprit. Peu importe le produit, l'important c'est l'intérêt qu'on y porte et l'ouverture d'esprit dans lequel on se trouve. De juger que le dernier album d'un artiste est de la merde n'est qu'une perception. De choisir de regarder Star Académie ou non chaque semaine et une question d'intérêt. D'écouter du métal ou du hip hop est une question de goûts. À chacun son "trip", à chacun son ouverture d'esprit. Du moment qu'on prend son pied. Et tout va!
dimanche 22 avril 2012
dimanche 8 avril 2012
On the road again ...
Certains comme moi n'aiment
pas conduire en voiture sur de longues distances. Il faut alors tenter
de combler l'ennui et écourter le temps. Quoi de mieux que la musique
pour ce faire. Surtout quand on est seule dans la voiture sans pouvoir parler à qui que ce soit. Qui a dit que
le chien était le meilleur ami de l'homme? Moi je dis que c'est le
lecteur mp3. Alors on branche son meilleur ami dans la radio et on
sélectionne le mode random, histoire de voir jusqu'où la route
nous mènera et ce, le plus rapidement possible. Parce que ceux qui
n'aiment pas conduire longtemps comme moi, n'ont généralement pas de
patience sur la longueur du trajet. La première chanson est souvent la
plus déterminante. Celle qui nous donne le coup de pied où il faut pour
se dire "Ok ... ça y est, on part! Whooo hoooo ... on est content de
partir! Vive la route!" Chacun a sa première chanson. Je scanne à tout
hasard la mienne pour m'aider à sortir de la circulation de la ville et
atteindre mon premier but: l'autoroute 20! Je m'arrête sur Get back des Beatles.
"Jojo was a man who thought he was a loner, But he knew it couldn't
last, Jojo left his home in Tucson, Arizona, For some California grass
... ". On tape du
pied à côté de la clutch et on sent déjà la motivation de la route nous gagner. On
croise des cons, des branleux de la route, des chauffeurs de taxi
désabusés, des conducteurs qui pensent qu'ils sont complètement seuls au monde. On les dépasse et on se fait croire que ce sera
mieux sur l'autoroute. Arrivée sur le pont Jacques Cartier, Blue Highway
de Billy Idol suit de près. Vive le mode de lecture intelligente de mon
ami. Il a vraiment de la suite dans les idées. On a presqu'envie de
faire demi-tour et de repasser sur le pont. Mais le plan de match est bien précis et le temps serré: pas question de s'arrêter tant et aussi longtemps qu'on aura
pas envie de pisser. On peut facilement se rendre jusqu'à Québec sans
devoir le faire. Lentement (faute d'une dense circulation) mais
surement, on s'approche de l'autoroute 20. Puis, vient ensuite Passe-moé la puck des Colocs, histoire d'accélérer le rythme de la route. Alors on roule et on roule le long de la sinueuse et ennuyante autoroute 20, dépassant encore des cons, des branleux de la route qui roulent dans la voie de gauche, d'autres conducteurs qui pensent qu'ils sont seuls sur la terre, et puis holà! En plein dépassement d'un camion lourd, on se fait couper par l'abruti en question qui doit sérieusement penser que le clignotant est une fonction du véhicule directement rattaché au volant. Alors on freine en catastrophe devant l'inévitable et à l’unisson avec Thunderstruck d'ACDC, on gueule à tue tête envers le chauffard imbécile et inconscient du mal qu'il a fait, tout en appuyant à fond sur le klaxon jusqu'à ce que ce dernier se replace dans la voie de droite 1.5 km plus loin! On est surement petit dans notre Golf par rapport au mastodonte, mais on a un klaxon et on sait s'en servir quand il le faut! On rage encore pendant 5 minutes, puis on attend que les battements du coeur redeviennent à la normale. Heureusement que Vive l'amour de Catherine Ringer vient nous calmer un peu et remplir de légèreté ce pauvre petit coeur ébranlé. On retrouve ainsi le sourire et la bonne humeur jusqu'à l'envie de pisser ne survienne (beaucoup trop tôt selon l'horaire qu'on s'était fixé tout de même!). Bon ben, va falloir s'arrêter! Même si l'heure du lunch est loin d'être arrivée. On s'arrête dans une aire de repos parce que la prochaine sortie est seulement dans 3 km et il n'est pas dit qu'il n'arrivera pas un accident à l'intérieur du véhicule si on attend plus longtemps. On haït ben ça les rest areas! Y'a toujours un line-up interminable devant les toilettes des dames alors que celles des hommes sont toujours complètement vides. Puis dans le line-up, y'a toujours des petites madames qui chialent qu'il y a ben du trafic, pis que c'est toujours comme ça à chaque année à Pâques, pis qui se demandent s'il reste assez de sandwichs pour tout le monde dans l'char, qu'on pourrait peut-être s'arrêter au p'tit restaurant, "tsé lààà ... celui à la sortie de Lévy où on va tout l'temps!". Rien pour calmer son impatience silencieuse. Puis une fois à l'intérieur des toilettes, ben ça pue maudit bordel! Pis c'est petit comme ça n'a pas de bon sens alors que les femmes persistent à s'entasser à l'intérieur pour ne pas perdre leur place! Comme si les cabines des toilettes allaient se volatiliser. Bon ... ça achève, plus qu'une devant moi et j'vais pouvoir repartir! Soulagée, je reprend le volant de ma Golf en compagnie de Noir Désir et Le vent nous portera. Le bonheur revient tout doucement. Je n'ai pas peur de la route, Faudrait voir, faut qu'on y goute, Des méandres au creux des reins, Et tout ira bien ... Le vent l'emportera. La route est de moins en moins longue, le paysage de moins en moins morne. Tant que la musique nous accompagne, et tout ira bien. Et la première chose qu'on sait, c'est qu'on est arrivé. Comme quoi la patience est une vertu et la musique change tout.
dimanche 1 avril 2012
Propofol: un trio électrifiant!
Ça faisait longtemps que je
n'avais eu un tel coup de foudre musical. Une immense gifle musicale en
plein coeur du Quai des Brumes, coin St-Denis / Mont-Royal, en ce jeudi
soir dernier. Un trio infernal, d'une énergie peu commune,
originairement formé par Jonathan Gagné (batterie) et Marie-Anne Arsenault (base et chant) qui ont brillamment complété le trio avec l'arrivée de la fabuleuse Anh Phung (claviers, flute et chant). Une telle énergie sur scène m'a rappelé celle des Yeah Yeah Yeah avec la grande Karen O ou encore celle des Blond Redhead (également un trio newyorkais). La voix de Marie-Anne a une touche punk vraiment agréable, le jeux de Jonathan est absolument époustouflant et d'une précision désarçonnante. Quant au génie d'Anh Phung,
il est un élément indispensable pour donner le ton juste
électro-punk-pop de ce groupe. La beauté des filles s'éclatant sur scène
ajoute un élément euphorique au spectacle. Elles ne sont pas trop
extraverties mais d'une sincérité et d'une justesse absolue. Le trio s'éclate
sur scène et nous le communique trop bien. Aurais-je oublié de
mentionner qu'ils chantent en français? Qui a dit qu'il fallait une
guitare électrique pour apporter une touche rock'n'roll dans une
chanson? Qui a dit que l'électro ne pouvait se marier si allègrement au
style punk-pop? Selon Wikipedia, Propofol désigne un anesthésique général intraveineux de courte durée d'action. Non mais vraiment ... un pur délice ce groupe. Longue vie à Propofol et que son effet se prolonge d'avantage. Qu'il se propage encore et encore!
Appréciation: 4 étoiles
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