samedi 28 janvier 2012

Charlie Winston ... bien plus qu'un beau garçon!

Hier soir au Théâtre Corona, c'était électrifiant. Eh oui, l'énergie était bien installée bien avant l'arrivée de Current Swell, groupe originaire de la Colombie Britanique, venu chauffer la salle en première partie de Charlie Winston. Il y avait une énergie dans l'air. Une excitation palpable et inexplicable.  L'effet Charlie.  Et je vous jure qu'il n'y avait pas que des femelles ou des gars accompagnant leur blonde complètement pâmée pour la beauté de l'artiste dans cette salle. Bon ... okay ... j'avoue qu'ils y en avaient quelques uns tout de même! Mais il y avait aussi des fans masculins venus apprécier l'artiste dans sa simple expression, pour son talent d'auteur-compositeur-interprète tout simplement. Je me suis posée la question durant la soirée pourquoi aime-t-on tant Charlie Winston. On aime Charlie pour bien plus que son look, son regard pétillant ou ses petites fossettes quand il sourit, bien plus que pour son charme et son charisme hypnotisant. On aime Charlie pour la profondeur de ses textes, pour son talent de compositeur, de musicien et d'arrangeur, pour sa créativité et sa folie.  

Solidement entouré de talentueux musiciens remplis d'autant d'énergie, on découvre avec grand bonheur son plaisir d'être sur scène, sa proximité avec le public, avec ses fans.  De sa voix particulièrement chaude et sa capacité vocale à trouver des tonalités délirantes, il a enchaîné toutes les pièces l'une après l'autre de son plus récent album Running Still, entrecoupées de quelques chansons de son premier album Hobo (Kick the bucket, My life as a duck, Boxes, In your hands, Generation Spent et Like a hobo). D'une générosité pure et authentique, il a même invité la percussionniste Mélissa Lavergne de Belle et Bum à se joindre à eux sur scène. En somme ... un pur instant de bonheur. Je ne sais pas ce qu'ils ont ces Englishmen, mais ils ont certainement le don de nous envouter de par leur simplicité et humilité contagieuse. Je pense ici à d'autres artistes comme David Bowie, Peter Gabriel, David Byrne, ou encore Tony Levine. Raconteurs passionnés "Tomwaitiens", créateurs d'univers uniques et communicateurs nés. Cette capacité de nous faire entrer dans leur univers musical est bien typique aux anglais à mon avis.  Beaucoup de mes connaissances ont d'avantage apprécié Hobo à Running Still.  Je crois qu'il est tout à fait normal d'avoir cette impression suivant la sortie explosive d'un premier succès.  Il est toujours difficile de faire abstraction du premier album qui met l'artiste sur la sellette parce qu'on s'attend à ce que les suivants soient toujours meilleurs. Hobo a surpris tout le monde et a enchainé hits par-dessus hits.  Particulièrement en France.  Mais n'en demeure que la qualité et la recherche musicale du deuxième album demeurent toujours aussi présentes.  Et c'est en voyant Charlie en spectacle qu'on en prend pleine conscience.  Un incontournable dans vos prochains spectacles.  Charlie Winston vous comblera de bonheur.  En terminant, petite vidéo de l'artiste et de ses musiciens, histoire de vous partager sa folie naturelle contagieuse:
 

Appréciation:  4 étoiles

dimanche 22 janvier 2012

Godsmack in the face

J'ai récemment joint un forum de discussions sur la musique afin d'assouvir mon désir de découvertes musicales et je me rends compte que pour rejoindre le plus de passionnés possibles et les intéresser à mon blog, il me faut écrire quelques articles en anglais.  Je considère toujours mon blog comme authentiquement francophone et je compte continuer à écrire la majorité de mes articles en français, soyez sans crainte.  Mais ne vous surprenez pas de tomber sur certains de mes articles en anglais dans un proche avenir.  Histoire de diversifier mes connaissances.

Now I'd like to talk about a group that I discovered too much recently over the last summer at the Woodstock en Beauce festival.  I must say that I was not expecting such a level of musical talent and energy on scene that special night. I was really blessed.  Between the great Grimskunk, Radio Radio, Cowboys Fringants, Steve Hill and even the good old rock'n'roll lady Pat Benatar, Godsmack had hitten me right in the heart that night.  So, the following week, I was rushing to the closest musical store and bought all albums from Godsmack they had in store.  I was surprised to discover how long they have been on the road: first album released in 1998 (eponyme), then eventually succeeded 6 albums (Awake, Faceless, The other side, Godsmack IV, Good times, bad times: 10 years of Godsmack, and the most recent one 2010 The Oracle), not counting all their live dvd concerts. Needless to say that they have been pretty much prolific as of today. I bet the next album should follow within the next year.  Godsmack have certainly not reinvented the hardrock / metal music.  They are just honnestly speaking with their guts and inside.  They don't play the rock'n'roll superstar heroes, they just play on stage and deliver the goods.  And that's what I like and expect from a hardrock group.

 


After listening one album after another, we may pretty well feel the evolution of their musical chemistry.  The level of talent has always been there, no doubt about it.  But I figure that over 10 years playing together, a group can eventually discover their real synergy and level of intensity.  Just watching them on a stage make you realised how tight the four of them can play together and it is a real treat to be able to feel this as much as on a stage as in a recording studio album.  I just hope that they will keep the same rythmn of evolution in their future albums.  Sometimes groups who play that style of hard rock / metal songs get breathless a little and become a group of many, loosing their synergy and finally recording albums less and less interesting.  Long live to Sully Erna, Robbie Merrill, Tony Rombola and Shannon Larkin of Godsmack.  You guys make me feel like I'm 20 again.  And you guys certainly don't suck at all!

Appreciation:  3 1/2 étoiles



dimanche 15 janvier 2012

Radio killed the radio fans.

Pendant longtemps la radio avait une raison d'exister bien différente de celle d'aujourd'hui. Elle a toujours eu pour objectif le divertissement et fut un véhicule important d'information et de découvertes artistiques.  Je l'ai déjà dit dans un article précédent, c'est un peu grâce à elle si j'ai découvert ma passion pour la musique.  Je me rappelle qu'on avait le plaisir et le loisir de changer de poste de radio lorsqu'une chanson nous plaisait moins.  Désormais, on a beau changer de chaîne, toutes les chaînes se ressemblent.  Des programmes humoristiques pipi-caca animés par des humoristes pas toujours drôles, ce n'est pas ce qui manque.  Tout autant que des émissions d'information animées par des animateurs ti-culs de région qui se la pètent à plein et dont le seul but est de provoquer, quitte à se faire poursuivre en justice.  Tout ça pour les côtes d'écoutes?  C'est tellement divertissant tout ça! Au moins, on ne pourra pas nier que les André Arthur et Gilles Proulx de ce monde ont tout de même parfois apporter des débats et des discussions importantes dans notre société québécoise - qu'on ait été d'accord ou non avec leurs discours.   On ne prend plus la peine de préparer un contenu intéressant et enrichissant et on décide plutôt de faire passer des playlists en boucle - parce que ça coûte moins cher, parce que la musique est devenue secondaire, et parce qu'on choisi probablement des gens pour analyser le contenu qui n'ont ni intérêt ni compétence en la matière.  Où sont passés les animateurs qui préparaient leur propre contenu appuyés de recherchistes intéressés et créatifs? Où est passée la créativité et l'envie de dépassement dans tout cela?  Peut-être je ne connais pas suffisamment le monde de la radiodiffusion pour pouvoir juger convenablement, mais comment l'auditrice de toujours que j'ai été peut en arriver à ne plus jamais écouter la radio sauf les infos en semaine à Radio-Canada avec Homier-Roy? Je me questionne également sur le rôle de la radio d'aujourd'hui dans la promotion d'artistes de la relève.  Pourquoi sommes-nous condamnés à ne suivre qu'une seule émission hebdomadaire sur CIBL pour découvrir nos artistes de la relève? Pourquoi on ne retrouve que certains d'entre eux à la radio seulement parce que leur vidéoclip a été en première position à Musique Plus pendant 3-4 semaines consécutives? Et pourquoi ces artistes de la relève passent-ils souvent dans l'oubli par la suite? Je pense à mes amis de Mad'MoiZèle Giraf par exemple qui ont tout de même terminé en 2e position aux Francouvertes de 2009 suivant de très près le groupe Ariel.  Leur succès radiophonique et télévisuel grâce à leur chanson Sub su'a job (http://www.youtube.com/watch?v=fzQI43hbhD0&noredirect=1) fut de courte durée (l'espace d'un été) et depuis, plus personne ne s'intéresse à ce qu'ils font. Même Ariel qui avait remporté la première place est quasiment passé dans l'oubli. Pourquoi aussi passe-t-on encore à la radio les vieilles chansons d'artistes plus connus comme Daniel Bélanger par exemple alors qu'on ne se donne pas la peine de nous faire découvrir leur plus récent album?  Tout simplement parce que "pas suffisamment radiodiffusable" me répondra-t-on?  Mais qu'est-ce que "radiodiffusable" au juste?  Je ne peux croire qu'avec tout ce talent musical que nous avons ici au Québec il y si peu de contenu qui soit radiodiffusable. Comme si seules les nouvelles stars académiciennes étaient fondement à notre culture musical d'aujourd'hui.  Comme si plus rien d'autre ne mérite d'être découvert et apprécié. 
Je ne peux expliquer cette transformation du média radiophonique que par l'argent et la société de consommation dans laquelle nous sommes.  Cette consommation extrême et rapide a rendu la société paresseuse et désintéressée de connaissances et de savoir.  Il est plus facile d'écouter les Grandes Gueules à Radio NRJ dans la voiture en rentrant du boulot que d'aller acheter et écouter le dernier album de Marc Déry ou de Richard Desjardins.  On se contente d'écouter On va s'aimer encore de Vincent Vallières qui passe 36 fois par jour sur Rouge / Radio Cité Rock Matante parce que c'est LA chanson de l'heure.  Remarquez que je n'ai rien contre Vincent Vallières. Bien au contraire, j'ai acheté son album, mais je découvre aussi les autres chansons sur cet album.  Selon moi, la seule façon en ce moment de préserver notre culture musicale, c'est d'encourager ces artistes en découvrant l'ensemble de leur oeuvre, en continuant à acheter leur albums ou chansons et en allant les voir en spectacle.  Le plaisir en est doublement intensifié et on évite ainsi de tomber dans une léthargie culturelle. Le jour où les dirigeants de stations radiophoniques changeront leur façon de divertir leurs auditeurs, je songerai probablement à revenir au média de la radiophonie.  En attendant, je me divertirai et j'alimenterai ma passion pour la musique autrement.  Parce que depuis longtemps, la radio ne me permet plus de prendre mon pied culturellement.


dimanche 8 janvier 2012

Une fin sans équivoque.

Je commencerai l'année 2012 en exprimant ma grande déception concernant le dernier album de Dream Theater sorti au cours de la dernière portion de 2011.  A dramatic turn of events porte bien son titre et décrit fort bien la tournure qu'a pris le groupe après le départ d'un de leur membres, le batteur Mike Portnoy.  Ce dernier a apporté pendant plus de 20 ans au sein du groupe une touche métal vraiment importante.  Son style était unique et rehaussait le métal progressif de très haut calibre que bien des groupes du genre n'ont jamais atteint.  Je ne remet pas en question ici le talent du nouveau batteur, Mike Mangini.  Il est certes un grand musicien de studio et a collaboré avec tant d'artistes talentueux (Steve Vai, Extreme, Annihilator, Mullmuzzler, etc.).  Mais je crois sincèrement qu'il se fait trop discret sur ce 11e album.  C'était d'ailleurs une grande force chez Portnoy de jouer à en casser la baraque.  Comme si à tout moment on pouvait s'attendre à une explosion de percussions venant de nulle part, puis au tournant, une certaine subtilité quasi jazz venant renforcer le côté progressif de la chanson.  Je pense entre autres à la 8e et dernière pièce de l'avant-dernier album du groupe, Systematic Chaos, intitulée In the presence of the ennemy - Part II.  Cette chanson étant selon moi la signature testamentaire d'un grand groupe métal progressif.  Bien que le succès du groupe subsiste toujours depuis, les autres membres de Dream Theater (James LaBrie, John Petrucci, John Myung, Jordan Rudess) n'ont pas baissé leur niveau de jeu, mais on sent que la sinergie n'est plus la même. J'espère de retrouver à nouveau ce plaisir d'écoute. Malgré ma déception, je demeure fan et suis prête à donner une seconde chance aux éventuels albums du groupe.  Mais sincèrement, ce dernier album m'ennuie terriblement. 

Mon appréciation:  2 étoiles