mercredi 17 avril 2013

Bilan provisoire: Italie du Sud - mauvaise chimie ou manque d'affinités?

J'en suis déjà rendue à un mois de mon départ de l'Italie. Le temps a passé à une vitesse vertigineuse. Je savais avant de partir que cette période de 3 mois serait vite passée. J'étais loin de me douter par contre que je passerais autant de temps dans le Sud de l'Italie et que je ferais si peu de rencontres intéressantes. Je considère que les gens que l'on croise sur notre route font également partie des plaisirs de voyager. Parce que c'est à travers ces rencontres qu'on peut vraiment sentir le pouls d'une ville, d'une région, d'une communauté et comprendre la mentalité d'une population. Bien que je constate que mon italien s'améliore grandement, cette distance avec les siciliens n'évolue absolument pas aussi rapidement. J'ai la profonde conviction que ce n'est qu'une question de mauvaise chimie ou tout simplement un manque d'affinités. Je n'ai pas encore trouvé lequel s'applique à ma situation. On m'a souvent dit que les siciliens sont un peu comme les corses. De par la dureté de la vie et leur histoire, ils sont méfiants de nature. Et peu tolérants face aux étrangers. Il ne font que très rarement des efforts pour démontrer une quelque sympathie envers ceux-ci. Je ne veux certainement pas porter de jugement envers ce peuple, mais j'ai pu tout de même constaté à plusieurs reprises cet désinvolture envers les touristes,  Je me suis pourtant installée dans une ville où le tourisme demeure la principale source économique de revenus dans la région. Mais on y porte peu attention.

J'ai d'ailleurs eu une discussion à cet effet avec Nicola, mon propriétaire d'appartement ici à Trapani, qui m'expliquait qu'il existe une inconscience de la part des dirigeants de cette ville qui ne font rien pour sensibiliser la population à l'importance du tourisme pour l'économie de la région. Selon Nicola, la ville aurait avantage à améliorer cet aspect qui créérait non seulement l'envie chez les touristes de venir ici mais également une fierté au sein de la population pour le reflet d'une communauté riche et florissante.

Un autre aspect important est la relation des siciliens avec les étrangers. Rob, le propriétaire anglais du B&B où j'ai été hébergée pendant mon séjour à Catane, m'expliquait à son tour que même s'il s'est installé en Sicile il y a bientôt 10 ans, il y a encore parfois des moments où il se sent encore étranger dans sa ville, Malgré le fait qu'il a le réel sentiment de s'être adapté entièrement à sa communauté depuis les 5 dernières années. D'abord, à cause de sa langue maternelle (l'anglais). Il me disait qu'il lui a fallu au moins 2 ans avant de maîtriser parfaitement l'italien. Du coup, difficulté d'établir des contacts au sein de son entourage et établir un climat de confiance autours de lui. Ensuite, ses origines et sa culture anglaise. Selon lui, les siciliens sont très territoriaux et ne jurent que par leur culture et leurs mœurs. Dans ce coin de pays où la religion catholique est omniprésente, les siciliens s'en sont appropriée et en ont fait leur manière de vivre. Du coup, même si l'on est catholique pratiquant (ou non), si on n'adhère pas à leur façon de pratiquer cette religion et/ou de vivre quotidiennement avec les valeurs que celle-ci prodigue (ou les coutumes qu'ils ont), on ne peut faire pas partie des leurs. Et comme ils s'attendent à ce que l'on connaisse leurs mœurs instantanément parce qu'ils n'ont ni l'envie ni le désir de prendre le temps de nous les enseigner, et bien on fait face à une fermeture d'esprit inévitable.

Malgré tout, Rob m'a assuré que pour rien au monde il ne retournerait vivre à Londres. Il prétend que la fermeture d'esprit des anglais est encore plus grande et rigide que celle qu'on retrouve ici en Sicile. Selon lui, les anglais sont d'avantage pris par des principes contraignants et inutiles. Rob aime cette culture et a réussi à bien s'y intégrer malgré de longues années d'adaptation. Mais comme pour tout étranger quittant son pays pour en adopter un autre, il est conscient qu'il sera toujours considéré aux yeux des siciliens qui l'entourent comme un immigrant. Quelqu'un qu'on accepte, qu'on respecte et qu'on tolère, mais qui ne fera jamais partie des nôtres réellement.
 
J'avoue que ma quête de découverte de mœurs dans ce voyage est quelque peu décevante jusqu'ici. Il est vrai qu'à un mois de la fin de ce périple, il me reste tant de choses, d'endroits, de gens à découvrir que j'ai bien peur n'avoir suffisamment ni le temps ni le budget pour assouvir ma curiosité de globe trotteur en herbe. Après mes escapades à venir (Milan, Venise, Rome et Florence), j'espère avoir au moins la chance de revenir à Montréal avec la satisfaction d'avoir rapporté avec moi des moments uniques qui auront ou non des répercussions sur ma vie en général. Pour le moment, je n'en ai recueillis que très peu.

On dit que les voyages forment la jeunesse. Moi j'ajoute que les souvenir qu'on en rapporte renforcent tout le reste et font très certainement une meilleure personne de soi-même.

Prochain périple: 8 jours à Milan et Venise à compter de jeudi, le 18 avril. Sono molto pronta!

mardi 16 avril 2013

Quand la consommation devient dépendance ...

Une des résolutions que j'avais prises avant mon départ du Québec était de tenter de comprendre mon besoin de compenser dans plusieurs domaines de ma vie. Tout être humain a ce besoin de compenser dans quelque chose, à divers échelons. Certains compensent dans le travail, d'autres par le sport, beaucoup dans l'alcool et les substances illicites, par le sexe, la religion, la bouffe, le jeu, et la liste est longue. Mais pourquoi avons-nous ce besoin de compensation? Pour gérer le stress de la vie, les problèmes personnels, ou pour oublier l'espace d'un moments nos soucis et nos préoccupations. Et pourquoi certains compensent plus que d'autres? Est-ce que les problèmes qu'engendre la compensation sont plus répandus qu'avant à cause de cette société de consommation dans laquelle nous vivons de nos jours?

Comment se fait-il que chez certains le besoin de compenser excessivement est si fort que le simple plaisir qu'ils croient avoir au départ peut se transformer en pur cauchemar? Détruisant des vies, des relations personnelles, occasionnant des pertes d'emploi, brisant des familles, traumatisant des enfants. N'existe-t-il pas un déclic qui se produit chez l'humain? Une espèce de sonnette d'alarme. "Hey ho!! Tu ne vois pas que tu fonces directement dans un mur?" Pour certains oui, pour d'autres non.  Et pour quelques uns c'est purement de l'auto-destruction. Pour tenter de développer d'avantage sur la question, je parlerai des compensations que je connais le mieux: l'alcool et la cigarette.

  
J'ai toujours pensé qu'on pouvait reconnaître un réel problème de consommation à partir du moment où celle-ci entraîne des conséquences sérieuses dans la vie de quelqu'un. J'ai d'ailleurs été en relation avec un conjoint alcoolique abstinent pendant de longues années qui m'avait expliqué cette théorie de dépendance. D'ailleurs il prétendait également que ce n'est pas tout le monde qui est sujet à la dépendance. Je suis en partie d'accord avec cette idée mais du moment qu'on n'oublie pas que la dépendance peut avoir plusieurs degrés. Tu peux boire tous les jours de façon modérée ou non, tu peux même te coucher tous les soirs un peu enivré chaque fois, mais du moment que cette consommation d'alcool n'entraîne aucune répercussion sur l'ensemble de ta vie (ta santé, ton travail, ta famille, tes relations d'amitié et amoureuses). Tu n'auras pas nécessairement un problème de consommation mais tu auras surement développé de très mauvaises habitudes de vie.. Mais la ligne est très mince entre le fait de consommer beaucoup et consommer sans affecter sa santé physique ou mentale. Faut faire attention à cet aspect de la consommation.

On sait tous que l'alcool est un dépresseur bien réel. Nous nous sommes tous (ou presque tous) un jour retrouvés en lendemain de veille, avec le mal de tête de déshydratation causée par l'alcool, l'estomac dérangé, un peu dépressif et parfois même angoissé et culpabilisant sur les conneries qu'on a pu faire la veille. Et chaque fois, on se jure qu'on ne recommencera plus. Jusqu'à la prochaine fois!  La dépendance est encore plus sournoise en ce qui concerne la cigarette, de par sa composition chimique. Mais pourquoi certains cessent de fumer du jour au lendemain sans en souffrir? Comment se fait-il que d'autres arrêteront également mais seront capables de fumer socialement à l'occasion de certaines soirées entre amis, sans aucune conséquence le lendemain? Enfin, pourquoi aussi quelqu'un affirme être incapable de contrôler ses envies de nicotine alors que d'autres font preuve d'une discipline de fer à cet égard? Peux-ton ici affirmer qu'il ne s'agit que d'un simple manque de volonté? Permettez-moi d'en douter.

Je ne suis pas très connaisseur en la matière, ni n'ai fait quelque recherche que ce soit sur la question, mais ma théorie est que chaque personne réagit différemment à l'effet d'une substance, émotionnellement, psychologiquement et physiquement. On sait tous que les substances qu'on ingère ont une répercussion directe sur les cellules actives du cerveau. Pour certains, la réaction est plus vive que pour d'autres. Les endorphines par exemple sont stimulées entre autres choses lors d'activités physiques. Ce qui procure une effet relaxant, un bien-être presqu'euphorisant parfois. Mais ces réactions diffèrent d'un individu à l'autre. Par exemple, si je fait une activité physique en soirée, je peux vous assurer que j'aurai beaucoup de mal à m'endormir au coucher. Par contre, si je bois un café en soirée, je sais pertinemment que cela n'aura aucune incidence sur mon sommeil alors que pour d'autres c'est l'insomnie assurée. Pourquoi donc? Parce que tout simplement mon corps réagit différemment d'une autre personne à la caféine et lorsque mes endorphines sont stimulées par une activité physique. Je constate également que je peux mieux contrôler mon besoin de consommer de l'alcool par rapport à mon besoin de nicotine. Alors que pour d'autres, c'est l'inverse ou encore les deux compensations vont pas sans l'autre..

Personnellement, je ne crois pas en la théorie qu'une personne fait preuve de plus de volonté  et de contrôle qu'une autre. Je crois plutôt qu'on choisit tous les domaines dans lesquels on a envie de fait preuve de volonté. La motivation est différente pour chacun. Autrement dit, on choisi tous nos batailles. Et puis trop de facteurs entrent en ligne de compte (la relation qu'on entretient avec la substance ou la compensation, nos habitudes de vie, l'état d'esprit et physique dans lequels on se trouve au moment de consommer).  J'ai récemment vu passer un truc sur Facebook qui disait à peu près ceci: "Il n'existe aucun régime miracle pour la perte de poids mais seulement une façon de manger sainement.". Il  n'existe non plus aucune façon idéale pour cesser ou contrôler un problème de consommation. Il s'agit d'être attentif à comment on se sent physiquement et mentalement et être conscient de nos habitudes de consommation ou de nos problèmes personnels qui pourraient engendrer l'excès.

Quant à moi, cette analyse m'a permise de constater que je compense toujours plus en fonction de mon état d'esprit et de mes habitudes de vie. Et que si je fais en sorte de gérer l'un et l'autre sainement, j'ai peu de chance de développer un problème de consommation ou de santé relié au tabagisme. Alors, il n'en tient qu'à moi pour trouver les outils qui me permettront de mieux gérer mes compensations.

Maintenant, il faut que je vous laisse ... c'est déjà l'heure de l'apéro! ;-)

vendredi 5 avril 2013

Les voyages qui reconstruisent

Une jour, lors d'une conversation téléphonique avec ma mère, celle-ci me confiait sa grande souffrance par rapport à la solitude. Elle m'expliquait que toute sa vie elle en avait souffert. Mais que cette souffrance, elle l'apprivoisait tout doucement. Qu'à force de souffrir de quelque chose, on finit par s'en approprier et ne faire qu'un avec. C'est à ce moment-là que l'on peut affirmer « Quelle belle souffrance! ». De ma personnalité vraiment très cartésienne, je trouvais cette affirmation complètement insensée. Je lui répondit alors « Mais c'est complètement absurde ce que tu dis. Qui dans ce monde a envie de ou prend plaisir à souffrir? Peu importe que cette souffrance soit physique, psychologique ou émotionnelle. Tous les êtres humains ne sont pas masochistes. » Et j'ajoutais « C'est parce que tu n'as rien fait pour tenter d'éliminer cette souffrance que t'es encore aux prises avec. Quand on souffre de solitude, faut aller vers les gens, faut bouger, trouver des activités qui nous intéressent, qui nous fait rencontrer des gens. Tu ne fais rien de tout cela. » lui ai-je dit. Avec son calme et sa patience légendaire, elle m'a alors répondu que c'était une perception qui m'appartenait à moi seule. Ma façon à moi de voir les choses. Et qu'il faudrait que j'apprenne que les gens n'ont pas tous la même vision de la vie que moi, que nous avons tous des caractères différents qui font qu'on réagit tous différemment aux difficultés de la vie. Qu'il fallait que j'apprenne à respecter cela. Elle avait raison! Belle leçon de tolérance que j'ai reçue ce jour-là.

Les difficultés et les obstacles que nous rencontrons au cours de notre vie nous font grandir. Nous font voir la vie autrement. Nous permettent d'évoluer et de réagir autrement face aux problèmes de la vie. Je me rends compte depuis mon arrivée en Italie que je suis justement confrontée à une certaine solitude. Et je suis bien consciente que j'ai choisi cette situation de partir seule. Et puis sincèrement, je n'en souffre point. Ce qui me manque un peu, c'est un certain échange social. De pouvoir communiquer librement avec les gens de mon environnement. De comprendre d'avantage la manière de penser et de réagir des italiens du sud. Après tout, n'était-ce pas une des motivations de ce voyage? M'imprégner de l'esprit italien, des mœurs, de la culture. Mais d'un autre côté, je réalise que le but de ce voyage n'était pas nécessairement celui que j'avais préconisé. La vraie raison pour laquelle je me retrouve ici, c'est pour faire face à moi-même, à la personne que je suis devenue après cette longue période de deuil émotionnel. À Montréal, il m'est facile de ne pas faire face à moi-même. Je dispose de tous les moyens et de l'entourage pour me permettre de m'évader, de m'étourdir, de m'éloigner de mes souffrances intérieures. Ici, je n'ai pas le téléphone qui sonne à tout moment pour me proposer une sortie, je n'ai pas la possibilité de voir et partager un repas avec mes amis et je n'ai pas non plus le loisir d'exprimer mes sentiments à qui que ce soit, du fait que j'ai beaucoup de mal à communiquer en italien. J'essaie donc de créer certains liens un peu chaque jour, avec le boucher, la pâtissière du coin et le marchand de tabac. Des banalités de la vie du style «Hum … plutôt froid aujourd'hui n'est-ce pas? » Mais c'est nettement insuffisant pour apprendre une langue et créer des liens avec les gens.

Mais cette phrase « Quelle belle souffrance! », je ne l'ai jamais oubliée. Et aujourd'hui, j'en comprends d'avantage le sens. Je me souviens l'état d'esprit dans lequel j'étais il y a moins d'un an. Ma vie était complètement anéantie par la perte de mon noyau familial. Je n'avais plus de repères, plus rien de motivant pour m'accrocher à ma propre vie. Et puis petit à petit, j'ai commencé à remarquer le verre à moitié plein plutôt que celui à moitié vide. J'ai vu que j'étais entourée de gens exceptionnels qui me respectent et m'apprécient pour ce que je suis. Que ce soit mes amis, mes collègues de travail, je ne suis vraiment pas seule dans la vie. J'ai alors réalisé que j'ai beaucoup de chance. Ce qui fait que je porte beaucoup moins attention à mon mal intérieur. Le deuil de ma mère est toujours là en moi. Il y sera tout aussi longtemps que je vivrai. Mais la douleur de la perte est moins grande de jour en jour. Le sentiment d'abandon est beaucoup moins omniprésent. Je constate le cheminement que j'ai fait face à cette souffrance. Comme disait Marielle, je m' « approprie de cette souffrance pour ne faire qu'un avec elle ». Mais il me reste tant de travail à faire face à moi-même. Moi qui n'ai jamais douté de rien, je dois réapprendre à faire confiance à la vie et redécouvrir les forces que je possède en moi. Regagner cette confiance à la vie que j'avais autrefois J'ai bon espoir que ce moment de solitude y contribuera certainement. E viva la vita! Advienne que pourra!


jeudi 4 avril 2013

Sound City's Magical Connection

Une toute petite pause de mes aventures italiennes ...


Console Neve 8028 du Studio A
Il était une fois un légendaire studio d'enregistrement fondé en 1969, appelé Sound City Studios, localisé à Van Nuys, un bled perdu dans Los Angeles, réputé avoir produit et enregistré au cours de ses longues années d'existence des centaines d'albums certifiés platine et or et avoir également lancé la carrière de nombreux groupes et artistes grâce à la production d'albums ayant connus un succès monstre dans l'histoire de la musique. Des groupes et artistes tels Fleetwood Mac, Tom Petty, Cheap Trick, Grateful Dead, Neil Young, Pat Benatar, Rick Springfield, Foreigner, Rio, Rat, Santana, Nirvana, Rage Against the Machine, Tool, Slayer, Johnny Cash, Queens of the Stone Age, Metallica, et la liste est interminable. On dit qu'on a jamais rénové le studio de peur d'endommager la qualité sonore de cet endroit exceptionnel. On dit aussi qu'une autre particularité de ce studio est la console utilisée pour nombreuses de ses productions (dans le Studio A). La très connue du milieu Neve 8028 du Studio A. Console d'ailleurs rachetée par Dave Grohl, ancien membre de Nirvana et membre fondateur de Foo Fighters. L'histoire de ce grand studio d'enregistrement est d'ailleurs brillamment illustrée dans un documentaire réalisé par Grohl lui-même, Ledit documentaire sera présenté au Festival Sundance 2013. Un autre fait intéressant concerne la balance de son unique de la batterie, toujours disposée de façon bien spécifique, entourée de micros disposés aux bons endroits. Tous les batteurs ayant enregistré dans ces studios ont tous confirmé la qualité de son exceptionnelle de leur batterie en ces lieux. Je dis à tous ceux intéressés par la musique, que vous soyez musiciens, chanteurs, techniciens, réalisateurs, producteurs, vous devriez tous voir ce documentaire. Grohl a voulu démontré que la magie de la musique ne s'invente pas. Elle se vit au plus profond de son âme, en partageant et en créant avec d'autres individus. La technologie avançant à une vitesse vertigineuse a fait en sorte que plusieurs studios d'enregistrement n'ont pas survécu à un tel bouleversement technologique. D'ailleurs, on mentionne que Sound City a mis fin à ses activités commerciales en 2011. Malgré que leur équipement produisait encore une musique de qualité exceptionnelle. Mais aujourd'hui, il est facile de produire son propre album dans son salon, à l'aide de son laptop et d'un bon logiciel de balance de sons.Technologiquement parlant en résultent des albums remarquablement bien faits, mais le plaisir de jouer d'un musicien est d'avantage grand lorsqu'il créé en compagnie d'autres musiciens et cette création, cette énergie s'entend et se sent dans le produit fini.

Choisissez votre préférée
J'ai souvent fait référence au plaisir de jouer et à la chimie entre musiciens dans mes articles précédents. À force de jouer ensemble, de partager une même scène, une complicité s'installe et ainsi se créés des liens et dès lors, souvent des moments uniques et magiques peuvent se produire. Qu'on soit professionnel ou non n'a pas d'importance. L'important, c'est de jouer ensemble et d'éprouver du plaisir à le faire. Parce que, comme mentionne Grohl dans son documentaire, il n'existe aucun musicien qui joue de la même façon, aucun qui dégage la même énergie dans son œuvre. C'est l'ensemble qui donne le résultat. Grohl ajoute dans son documentaire qu'une chanson n'a pas besoin d'être interprétée parfaitement. Parce que ce sont justement les imperfections qui lui donnent une âme. Alors mes amis musiciens ... jouez donc, souvent, ensemble, encore et encore! Ne soyez pas trop critiques, ni trop perfectionnistes de vos performances. Jouez pour le plaisir de jouer et tout ira. Bref, créez une connexion magique qui vous poussera au bout de vous-même! Sans contrôler quoi que ce soit.

Studio A à la sonorité exceptionnelle
Il est intéressant aussi de découvrir à travers ce documentaire les témoignages de tous ces grands artistes qui ont enregistré au Sound City. Et de ce ceux aussi grands qui y ont travaillé et collaboré. De connaître leurs expériences, leur état d'esprit et leur vision de l'époque et celles d'aujourd'hui avec du recul. C'est absolument fascinant. J'ajoute à ma liste de liens sur ce blog le lien (http://buy.soundcitymovie.com/) pour visualiser ledit documentaire en streaming. Le 10$ U.S. investi en vaut grandement la peine. D'autant plus qu'on a la liberté de le revoir autant de fois qu'on le désire. Alors, allez-y gaiement!