mardi 16 avril 2013

Quand la consommation devient dépendance ...

Une des résolutions que j'avais prises avant mon départ du Québec était de tenter de comprendre mon besoin de compenser dans plusieurs domaines de ma vie. Tout être humain a ce besoin de compenser dans quelque chose, à divers échelons. Certains compensent dans le travail, d'autres par le sport, beaucoup dans l'alcool et les substances illicites, par le sexe, la religion, la bouffe, le jeu, et la liste est longue. Mais pourquoi avons-nous ce besoin de compensation? Pour gérer le stress de la vie, les problèmes personnels, ou pour oublier l'espace d'un moments nos soucis et nos préoccupations. Et pourquoi certains compensent plus que d'autres? Est-ce que les problèmes qu'engendre la compensation sont plus répandus qu'avant à cause de cette société de consommation dans laquelle nous vivons de nos jours?

Comment se fait-il que chez certains le besoin de compenser excessivement est si fort que le simple plaisir qu'ils croient avoir au départ peut se transformer en pur cauchemar? Détruisant des vies, des relations personnelles, occasionnant des pertes d'emploi, brisant des familles, traumatisant des enfants. N'existe-t-il pas un déclic qui se produit chez l'humain? Une espèce de sonnette d'alarme. "Hey ho!! Tu ne vois pas que tu fonces directement dans un mur?" Pour certains oui, pour d'autres non.  Et pour quelques uns c'est purement de l'auto-destruction. Pour tenter de développer d'avantage sur la question, je parlerai des compensations que je connais le mieux: l'alcool et la cigarette.

  
J'ai toujours pensé qu'on pouvait reconnaître un réel problème de consommation à partir du moment où celle-ci entraîne des conséquences sérieuses dans la vie de quelqu'un. J'ai d'ailleurs été en relation avec un conjoint alcoolique abstinent pendant de longues années qui m'avait expliqué cette théorie de dépendance. D'ailleurs il prétendait également que ce n'est pas tout le monde qui est sujet à la dépendance. Je suis en partie d'accord avec cette idée mais du moment qu'on n'oublie pas que la dépendance peut avoir plusieurs degrés. Tu peux boire tous les jours de façon modérée ou non, tu peux même te coucher tous les soirs un peu enivré chaque fois, mais du moment que cette consommation d'alcool n'entraîne aucune répercussion sur l'ensemble de ta vie (ta santé, ton travail, ta famille, tes relations d'amitié et amoureuses). Tu n'auras pas nécessairement un problème de consommation mais tu auras surement développé de très mauvaises habitudes de vie.. Mais la ligne est très mince entre le fait de consommer beaucoup et consommer sans affecter sa santé physique ou mentale. Faut faire attention à cet aspect de la consommation.

On sait tous que l'alcool est un dépresseur bien réel. Nous nous sommes tous (ou presque tous) un jour retrouvés en lendemain de veille, avec le mal de tête de déshydratation causée par l'alcool, l'estomac dérangé, un peu dépressif et parfois même angoissé et culpabilisant sur les conneries qu'on a pu faire la veille. Et chaque fois, on se jure qu'on ne recommencera plus. Jusqu'à la prochaine fois!  La dépendance est encore plus sournoise en ce qui concerne la cigarette, de par sa composition chimique. Mais pourquoi certains cessent de fumer du jour au lendemain sans en souffrir? Comment se fait-il que d'autres arrêteront également mais seront capables de fumer socialement à l'occasion de certaines soirées entre amis, sans aucune conséquence le lendemain? Enfin, pourquoi aussi quelqu'un affirme être incapable de contrôler ses envies de nicotine alors que d'autres font preuve d'une discipline de fer à cet égard? Peux-ton ici affirmer qu'il ne s'agit que d'un simple manque de volonté? Permettez-moi d'en douter.

Je ne suis pas très connaisseur en la matière, ni n'ai fait quelque recherche que ce soit sur la question, mais ma théorie est que chaque personne réagit différemment à l'effet d'une substance, émotionnellement, psychologiquement et physiquement. On sait tous que les substances qu'on ingère ont une répercussion directe sur les cellules actives du cerveau. Pour certains, la réaction est plus vive que pour d'autres. Les endorphines par exemple sont stimulées entre autres choses lors d'activités physiques. Ce qui procure une effet relaxant, un bien-être presqu'euphorisant parfois. Mais ces réactions diffèrent d'un individu à l'autre. Par exemple, si je fait une activité physique en soirée, je peux vous assurer que j'aurai beaucoup de mal à m'endormir au coucher. Par contre, si je bois un café en soirée, je sais pertinemment que cela n'aura aucune incidence sur mon sommeil alors que pour d'autres c'est l'insomnie assurée. Pourquoi donc? Parce que tout simplement mon corps réagit différemment d'une autre personne à la caféine et lorsque mes endorphines sont stimulées par une activité physique. Je constate également que je peux mieux contrôler mon besoin de consommer de l'alcool par rapport à mon besoin de nicotine. Alors que pour d'autres, c'est l'inverse ou encore les deux compensations vont pas sans l'autre..

Personnellement, je ne crois pas en la théorie qu'une personne fait preuve de plus de volonté  et de contrôle qu'une autre. Je crois plutôt qu'on choisit tous les domaines dans lesquels on a envie de fait preuve de volonté. La motivation est différente pour chacun. Autrement dit, on choisi tous nos batailles. Et puis trop de facteurs entrent en ligne de compte (la relation qu'on entretient avec la substance ou la compensation, nos habitudes de vie, l'état d'esprit et physique dans lequels on se trouve au moment de consommer).  J'ai récemment vu passer un truc sur Facebook qui disait à peu près ceci: "Il n'existe aucun régime miracle pour la perte de poids mais seulement une façon de manger sainement.". Il  n'existe non plus aucune façon idéale pour cesser ou contrôler un problème de consommation. Il s'agit d'être attentif à comment on se sent physiquement et mentalement et être conscient de nos habitudes de consommation ou de nos problèmes personnels qui pourraient engendrer l'excès.

Quant à moi, cette analyse m'a permise de constater que je compense toujours plus en fonction de mon état d'esprit et de mes habitudes de vie. Et que si je fais en sorte de gérer l'un et l'autre sainement, j'ai peu de chance de développer un problème de consommation ou de santé relié au tabagisme. Alors, il n'en tient qu'à moi pour trouver les outils qui me permettront de mieux gérer mes compensations.

Maintenant, il faut que je vous laisse ... c'est déjà l'heure de l'apéro! ;-)

1 commentaire:

  1. Salut pétard, ça vas ? Non fils t'as croisé près du Metro Viau deux semaines environ, Tu vas bien ?

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