samedi 8 septembre 2012

MMZG: Carphanaüm-moi encore ...

Hier soir, lancement du deuxième album de Mad'MoiZèle Giraf, absolument délicieux, à L'Abreuvoir. Les MMZG sont au sommet de leur art. J'écoute depuis ce matin ce dernier opus et j'en suis ravie. Une évolution musicale sans contredit. Un album raggamuffin / funk / afrobeat (principaux genres du groupe) nous faisant voyager par des sonorités moyen-orientales (Carphanaum), latines avec la participation de Heavy Soundz (Défoule-toi) et avec celle de MR.OK (Choubouloute), même traditionnelles québécoises (Le diable au corps, La fille de notre voisin) - méchant beau clin d'oeil québécois en passant. Tout plein de références musicales me viennent à l'esprit en écoutant cet album (Manu Chao et La Mano Negra, Les Respectables, Inword, Loco Locass (Carphanaum) et même Fred Fortin (Gig Brune)).  Hormis la force de cet album se trouvant dans sa diversité musicale (ce qui n'est pas du tout évident à atteindre dans ce style), la constance dans l'écriture est également à noter. De simples textes inspirés du quotidien des membres du groupe, mais très éloquents et identifiables.  La force du groupe quant à elle se trouve d'abord dans son talent musical, dans sa créativité et sa folie sur scène. Les gars ont du fun et ça paraît. Une folie contagieuse de par ses rythmes, de par son originalité.  Personne ne reste indifférent à ces chansons.  Tout le monde a envie de bouger et de chanter. J'ai eu un peu peur du résultat de ce nouvel album lorsque j'ai appris préalablement que le groupe avait modifié sa formation originale; trois des membres originaux ayant quitté le groupe. Mais je constate avec grand bonheur que l'intégration du nouveau membre DJ Francis Moreau (Morzion) ajoute une note d'éclat et de folie au groupe, permettant à la fois à ce dernier d'évoluer dans sa direction musicale. J'ai admiré MMZG dès le premier soir où je les ai entendus. Et je ne vous résumerai pas leur feuille de route, vous invitant plutôt à visiter leur site internet (http://www.madmoizelegiraf.com/). Aujourd'hui je réalise encore d'avantage le chemin qu'ils ont parcouru depuis la formation du groupe, de par leur évolution personnelle, de par leurs expériences musicales et individuelles. Longue vie à MMZG (Ian Lettre (Iano) voix et guitare, Philippe Messier (FunkyFlip) voix et guitare, Guillaume Turcotte (Kurde D’Aquitaine) claviers, flûte traversière et tant d'autres, ainsi que Francis Moreau (Morzion) voix et platines).  Je demeure une grand fan (Sophie la Giraf - oui oui ... je me permets un pseudo également) et je reste fidèle à leur oeuvre. Admirant la force, le courage et la passion de ces magnifiques artistes.

Mon appréciation:  4 étoiles

dimanche 8 juillet 2012

Yuksek ... DJ vous avez dit?


Il faisait chaud samedi soir à la Sala Rossa (dans un sens autant littéraire que réel). Une ambiance de fête flottait dans l'air avant le début du concert. Une frénésie, une anticipation. Comme s'il était pour arriver quelque chose d'énorme, un moment unique et inoubliable. La jeune top star des DJs français de musique électronique ne laisse personne indifférent. Sa venue à Montréal était fort attendue. C'est dans cette même salle en 2005 que Yuksek s'est fait connaître de son public québécois. Ce sont les mêmes promoteurs du spectacle de samedi soir (ceux du festival de la MEG) qui nous l'ont fait découvrir. Pour notre plus grand bonheur. Pierre Alexandre Busson (alias Yuksek) a livré un spectacle à la hauteur de plusieurs espérances. Entouré de deux musiciens (Léonie Pernet à la batterie et Clément Daquin aux claviers), il nous a déversé une à une ses chansons tirées de son deuxième et récent opus (Living on the edge of time). Tout autant que son répertoire du premier album d'ailleurs (Away from the sea). Bien plus qu'un simple DJ, Yuksek est sans contredit un créateur, un musicien accompli qui s'est fait plaisir sur ce dernier album en le composant et le réalisant lui-même en entier. Un style un peu plus pop que l'album précédent qui était beaucoup plus électro, Un album beaucoup plus personnel où les voix sont vraiment présentes. Un savant mélange de danse, de techno et de musique électronique, mais le tout livré en live. Un ras de marée sur scène quelque peu contagieux. Le trio est électrisant. La batteuse Léonie est éclatante d'énergie sur scène. Mais la force de ce groupe se retrouve dans la fusion entre la musique live et le style électro. De jouer ce genre musical sur scène, sans trop utiliser de produit préfabriqué, demande un talent et un esprit inventif exceptionnel. Un peu comme DJ Champion a brillamment fait avec ses guitaristes sur scène. Point faible de la soirée: l'éclairage! Je ne sais si Yuksek traine dans ses bagages en tournée son propre éclairagiste ou s'il utilise les locaux, mais il aurait peut-être intérêt à investir d'avantage dans un système d'éclairage un peu plus recherché dans le but de créer des ambiances à la hauteur de sa musique. Le résultat est quelque peu décevant.  Mais j'ai bon espoir que cet artiste est là pour rester et pour apporter une saveur différente à la musique électro d'aujourd'hui. Bravo à Yuksek ... il a certes réussit à créer chez-moi un intérêt pour le style électro.  Ce qui n'est pas une mince affaire je vous le dis.

Mon appréciation:  3 étoiles


dimanche 22 avril 2012

Intérêt ou état d'esprit?

Ne vous est-il pas déjà arrivé d'écouter une chanson et de la trouver complètement inintéressante alors que tout le monde autour de vous semble penser le contraire? De courir acheter un album tant attendu d'un artiste ou groupe que vous aimez et de vous rendre compte de la déception que vous éprouvez en l'écoutant.  De ré-écouter cet album plusieurs mois ou années plus tard et de constater qu'après tout, ce n'est pas si mauvais que ça.  Il vous est surement arrivé aussi de découvrir le travail d'un artiste qui normalement vous est complètement indifférent. On aime la musique pour ce qu'elle nous apporte au moment où on l'écoute. On est dans un certain état d'esprit et on écoute une chanson pour contre-balancer nos émotions. Il est clair qu'une partie du plaisir vient de l'affinité que l'on a pour un style musical par rapport à un autre. Mais la ligne est mince entre l'attirance qu'on éprouve pour un style et l'émotion qu'on ressent au moment de l'écoute. Je me souviens d'avoir emmener une amie voir le spectacle de Loco Locass qu'elle ne connaissait pas et qu'elle m'ait dit pendant la soirée que je lui faisait "presqu'aimer le rock". Il est clair que si elle n'avait pas été dans un certain état d'esprit ce soir-là, jamais elle n'aurait jamais apprécié sa soirée. Dans la vie, on a des principes et croyons ne devoir jamais y déroger. L'apprentissage de soi-même nous accompagne toute notre vie. Développer ses goûts, découvrir ses passions est un long processus.  Et je crois que notre ouverture d'esprit est une clé essentielle à notre apprentissage et la découverte de soi.  À condition bien entendu d'avoir un certain intérêt. Aussi, en ce sens on ne peut se permettre de juger l'intérêt ou les goûts de quelqu'un par rapport à un art quelconque. À chacun sa perception, à chacun ses goûts, à chacun son état d'esprit. Peu importe le produit, l'important c'est l'intérêt qu'on y porte et l'ouverture d'esprit dans lequel on se trouve. De juger que le dernier album d'un artiste est de la merde n'est qu'une perception. De choisir de regarder Star Académie ou non chaque semaine et une question d'intérêt. D'écouter du métal ou du hip hop est une question de goûts. À chacun son "trip", à chacun son ouverture d'esprit. Du moment qu'on prend son pied. Et tout va!


dimanche 8 avril 2012

On the road again ...

Certains comme moi n'aiment pas conduire en voiture sur de longues distances. Il faut alors tenter de combler l'ennui et écourter le temps. Quoi de mieux que la musique pour ce faire. Surtout quand on est seule dans la voiture sans pouvoir parler à qui que ce soit. Qui a dit que le chien était le meilleur ami de l'homme? Moi je dis que c'est le lecteur mp3. Alors on branche son meilleur ami dans la radio et on sélectionne le mode random, histoire de voir jusqu'où la route nous mènera et ce, le plus rapidement possible. Parce que ceux qui n'aiment pas conduire longtemps comme  moi, n'ont généralement pas de patience sur la longueur du trajet. La première chanson est souvent la plus déterminante.  Celle qui nous donne le coup de pied où il faut pour se dire "Ok ... ça y est, on part! Whooo hoooo ... on est content de partir! Vive la route!" Chacun a sa première chanson. Je scanne à tout hasard la mienne pour m'aider à sortir de la circulation de la ville et atteindre mon premier but:  l'autoroute 20!  Je m'arrête sur Get back des Beatles.  "Jojo was a man who thought he was a loner, But he knew it couldn't last, Jojo left his home in Tucson, Arizona, For some California grass ... ". On tape du pied à côté de la clutch et on sent déjà la motivation de la route nous gagner. On croise des cons, des branleux de la route, des chauffeurs de taxi désabusés, des conducteurs qui pensent qu'ils sont complètement seuls au monde. On les dépasse et on se fait croire que ce sera mieux sur l'autoroute.  Arrivée sur le pont Jacques Cartier, Blue Highway de Billy Idol suit de près. Vive le mode de lecture intelligente de mon ami. Il a vraiment de la suite dans les idées. On a presqu'envie de faire demi-tour et de repasser sur le pont. Mais le plan de match est bien précis et le temps serré:  pas question de s'arrêter tant et aussi longtemps qu'on aura pas envie de pisser. On peut facilement se rendre jusqu'à Québec sans devoir le faire. Lentement (faute d'une dense circulation) mais surement, on s'approche de l'autoroute 20. Puis, vient ensuite Passe-moé la puck des Colocs, histoire d'accélérer le rythme de la route. Alors on roule et on roule le long de la sinueuse et ennuyante autoroute 20, dépassant encore des cons, des branleux de la route qui roulent dans la voie de gauche, d'autres conducteurs qui pensent qu'ils sont seuls sur la terre, et puis holà! En plein dépassement d'un camion lourd, on se fait couper par l'abruti en question qui doit sérieusement penser que le clignotant est une fonction du véhicule directement rattaché au volant. Alors on freine en catastrophe devant l'inévitable et à l’unisson avec Thunderstruck d'ACDC, on gueule à tue tête envers le chauffard imbécile et inconscient du mal qu'il a fait, tout en appuyant à fond sur le klaxon jusqu'à ce que ce dernier se replace dans la voie de droite 1.5 km plus loin!  On est surement petit dans notre Golf par rapport au mastodonte, mais on a un klaxon et on sait s'en servir quand il le faut! On rage encore pendant 5 minutes, puis on attend que les battements du coeur redeviennent à la normale. Heureusement que Vive l'amour de Catherine Ringer vient nous calmer un peu et remplir de légèreté ce pauvre petit coeur ébranlé. On retrouve ainsi le sourire et la bonne humeur jusqu'à l'envie de pisser ne survienne (beaucoup trop tôt selon l'horaire qu'on s'était fixé tout de même!).  Bon ben, va falloir s'arrêter! Même si l'heure du lunch est loin d'être arrivée. On s'arrête dans une aire de repos parce que la prochaine sortie est seulement dans 3 km et il n'est pas dit qu'il n'arrivera pas un accident à l'intérieur du véhicule si on attend plus longtemps.  On haït ben ça les rest areas!  Y'a toujours un line-up interminable devant les toilettes des dames alors que celles des hommes sont toujours complètement vides. Puis dans le line-up, y'a toujours des petites madames qui chialent qu'il y a ben du trafic, pis que c'est toujours comme ça à chaque année à Pâques, pis qui se demandent s'il reste assez de sandwichs pour tout le monde dans l'char, qu'on pourrait peut-être s'arrêter  au p'tit restaurant, "tsé lààà ... celui à la sortie de Lévy où on va tout l'temps!". Rien pour calmer son impatience silencieuse. Puis une fois à l'intérieur des toilettes, ben ça pue maudit bordel! Pis c'est petit comme ça n'a pas de bon sens alors que les femmes persistent à s'entasser à l'intérieur pour ne pas perdre leur place! Comme si les cabines des toilettes allaient se volatiliser. Bon ... ça achève, plus qu'une devant moi et j'vais pouvoir repartir! Soulagée, je reprend le volant de ma Golf en compagnie de Noir Désir et Le vent nous portera.  Le bonheur revient tout doucement. Je n'ai pas peur de la route, Faudrait voir, faut qu'on y goute, Des méandres au creux des reins, Et tout ira bien ... Le vent l'emportera. La route est de moins en moins longue, le paysage de moins en moins morne. Tant que la musique nous accompagne, et tout ira bien.  Et la première chose qu'on sait, c'est qu'on est arrivé. Comme quoi la patience est une vertu et la musique change tout.

dimanche 1 avril 2012

Propofol: un trio électrifiant!

Ça faisait longtemps que je n'avais eu un tel coup de foudre musical. Une immense gifle musicale en plein coeur du Quai des Brumes, coin St-Denis / Mont-Royal, en ce jeudi soir dernier. Un trio infernal, d'une énergie peu commune, originairement formé par Jonathan Gagné (batterie) et Marie-Anne Arsenault (base et chant) qui ont brillamment complété le trio avec l'arrivée de la fabuleuse Anh Phung (claviers, flute et chant).  Une telle énergie sur scène m'a rappelé celle des Yeah Yeah Yeah avec la grande Karen O ou encore celle des Blond Redhead (également un trio newyorkais). La voix de Marie-Anne a une touche punk vraiment agréable, le jeux de Jonathan est absolument époustouflant et d'une précision désarçonnante. Quant au génie d'Anh Phung, il est un élément indispensable pour donner le ton juste électro-punk-pop de ce groupe. La beauté des filles s'éclatant sur scène ajoute un élément euphorique au spectacle.  Elles ne sont pas trop extraverties mais d'une sincérité et d'une  justesse absolue. Le trio s'éclate sur scène et nous le communique trop bien. Aurais-je oublié de mentionner qu'ils chantent en français?  Qui a dit qu'il fallait une guitare électrique pour apporter une touche rock'n'roll dans une chanson? Qui a dit que l'électro ne pouvait se marier si allègrement au style punk-pop? Selon Wikipedia, Propofol désigne un anesthésique général intraveineux de courte durée d'action. Non mais vraiment ... un pur délice ce groupe.  Longue vie à Propofol et que son effet se prolonge d'avantage. Qu'il se propage encore et encore!

 

 Appréciation:  4 étoiles

mercredi 14 mars 2012

French toast et peines perdues


À premier abord, peu de gens connaissent Vander. Mais il suffit de dire "ben oui tu le connais, c'est l'ancien bassiste des Colocs, tsé là le Belge?" Ahhhhh ben ouiii! Évidemment qu'on connait Vander. On ne sait pas trop ce qu'il a accompli au cours des années. Mais on est toujours content de le retrouver. Le spectre de Dédé Fortin et des Colocs a tellement été puissant au sein de la société québécoise, qu'on s'est trop peu attardé à ce que sont devenus les membres de ce groupe. Et c'est bien dommage parce que l'artiste a bien roulé sa bosse au fil du temps parmi divers collectifs et à travers ses projets personnels. Et n'en demeure pas moins qu'André Vander tout autant que tous les autres anciens membres des Colocs sont d'abord et avant tout de grands artistes à la base.  Et je suis ravie qu'on puisse le constater et le reconnaître.

Vander présentait le 14 mars dernier au Lion d'Or son nouvel opus intitulé French toast et peines perdues. Un album riche en sonorités jazz et blues, d'une qualité musicale impeccable et surtout doté d'une composition de textes remarquable. Vander est bien plus qu'un bon musicien et arrangeur, c'est aussi un très grand auteur. Un créateur d'ambiance et d'univers. Notre Tom Waits francophone bien de chez-nous, jusqu'au bout de la langue, jusqu'au bout des doigts. Un artiste doté d'une sensibilité exceptionnelle et qui nous la livre sans pudeur, en toute légèreté, mot après mot, note sur note.

Un album composé de 11 pièces dont une superbe reprise de Marie-Jeanne, cette chanson composée au départ par l'américain Bobby Gentry qui a ensuite été adaptée en français et interprétée par Joe Dassin dans les années 70'. Des chansons comme La maladresse, On s'engage, Petit village ou Reste avec moi nous transportent dans divers univers, nous font découvrir le personnage derrière l'artiste. Vander le raconteur, Vander le créateur d'ambiances, Vander l'authentique qui s'exprime sans tambour ni trompette dans une vérité sincère, avec de jolis mots. Je m'en voudrais énormément de ne pas mentionner les excellents musiciens qui ont apporté leur contribution sur cet album: Franklin "Funk Lion" Brisebois (guitare électrique), Guillaume Turcotte (claviers/piano), Dan "Fiyah" Beat (guitare acoustique), et Amélie Laflamme (choeurs, accordéon, piano). Vander a vraiment su s'entourer des bonnes personnes pour faire ressortir la puissance de son univers musical.

Avec cet album, j'ai découvert un superbe auteur, un grand artiste québécois. À vous de maintenant de le découvrir et répandre le bonheur autours de vous.


Appréciation:  4 1/2 étoiles

dimanche 26 février 2012

Le message de Tiken Jah

Assister à un spectacle de Tiken Jah Fakoly est un must. Entouré de ses solides fidèles musiciens et choristes, il se dégage une chaleur humaine et un respect indéniable tout autant autour de lui et qu'à travers la foule qui se trouve dans la salle. Son charisme, sa grandeur d'âme et sa présence sur scène y sont certainement pour beaucoup, mais je crois que c'est surtout le message qu'il livre à travers ses chansons reggae africain envoutantes qui nous conquis d'avantage.
Son message est simple, clair: la liberté d'un peuple commence d'abord et avant tout par la prise en charge individuelle de chaque personne formant une société.  Il prône ce discours dans chacune de ses chansons en parlant de son pays, l'Afrique, ce pays qu'il aime plus que tout.  Abordant des thèmes comme l'éducation et la famille, en dénonçant le contrôle, l'argent, la corruption, l'excision.  Il apporte l'espoir et la persévérance à son peuple et à tous ses fidèles fans  Dans une sincérité et une vérité absolue, généreusement et en toute humilité.
Je me suis demandé au cours de cette soirée quel est l'impact de Tiken Jah et de ses chansons au sein de son peuple, si beaucoup d'africains ou d'ivoiriens s'identifient à ses chansons, à sa fierté et passion africaine. À son envie d'une société libre et meilleure. Est-ce que cette fierté africaine influence ce peuple à se battre pour leur liberté? Et quelle réaction Tiken Jah provoque-t-il chez les québécois?  Du respect, de l'admiration face à son courage de dénoncer, de clamer haut et fort le droit à la liberté, à l'émancipation d'une société.
On trouve ça noble quand l'artiste vient de l'extérieur de notre pays. On est mal à l'aise quand ça se passe ici au sein de notre communauté. Les Loco Locass, les Cowboys Fringants, on les aime sur disque, à l'intérieur de nos 4 murs à écouter leurs paroles seul avec soi-même, à s'identifier à elles, à les connaître par coeur.  Mais on ne les adule qu'une fois par année, lorsque la fièvre patriotique nous prend le 24 juin.  Pourtant ces artistes revendiquent le même message (qu'il soit politisé ou non, qu'il soit indépendantiste ou fédéraliste): la liberté du peuple québécois à s'affirmer et à se prendre en mains devant les décisions de nos dirigeants. À prendre cette place qui nous appartient et tout faire pour la garder. Cette identité québécoise est bien ancrée en nous depuis toujours. Tout faire pour conserver ses acquis et affirmer haut et fort qui nous sommes et ce que nous n'acceptons pas dans notre société demeure une grande lacune chez les québécois. Je rêve d'un Tiken Jah bien québécois de souche qui marchera un jour sur notre scène culturelle et donnera envie à des millions de québécois non pas de se séparer du reste du Canada, mais de garder et préserver cette unique richesse culturelle et identitaire que nous partageons. Je rêve d'entendre Il faut se lever version québécoise, parce que Plus rien de m'étonne et tout ça parce qu'On a tout compris.



Appréciation:  4 étoiles

dimanche 12 février 2012

Mais qu'est-ce qu'ils nous font ces grands disparus?

R.I.P. Whitney Houston (1963-2012)
Vous souvenez-vous où vous étiez, quel âge vous aviez ou ce que vous faisiez lorsque vous avez appris la mort d'Elvis? À quoi associez-vous l'annonce du décès de Kurt Cobain? Qu'est-ce que la mort de Michael Jackson a provoqué en vous? Au lendemain de la mort de Whitney Houston, je me pose la question à savoir pourquoi ces décès marquent-ils autant nos vies. Ce n'est pas seulement la perte d'une idole ou d'un artiste que nous apprécions énormément qui provoque cette tristesse ou ce sentiment de perte en nous. Après tout, ces êtres-là ne font tout de même pas partie de nos familles, mais ils font certainement partie de notre vie en général. Parce qu'il nous ont procuré des émotions, des moments de bonheur, parce que nous les avons admirés pour leur talent, leurs exploits ou tout simplement pour la personne qu'ils étaient. Même si je n'ai jamais admiré la diva au cours de sa carrière, son décès me chagrine quand même un peu. Du fait que sa vie personnelle a été mise à nu tout au long de sa carrière, qu'elle a quand même atteint le sommet de son art au cours de sa courte vie (courte, oui parce que mourir à 48 ans, c'est foutrement jeune), qu'elle laisse un héritage artistique et personnel derrière elle. Et c'est cet héritage qui nous affecte. Nous connaissions tous ses problèmes de consommation, nous avons tous été témoins de la dégringolade de sa carrière. Son histoire nous touche. On se dit: "c'est bien triste de finir sa vie ainsi". Parce que la mort des autres nous ramène systématiquement à notre propre vie. Elle fait partie intégrante de celle-ci, inévitablement. Et on se refuse de cesser d'exister. Parce qu'il fait partie de l'être humain de goûter à la vie pleinement et ne pas désirer qu'un jour ça se termine. La perte de certains de ces artistes nous touche plus que d'autres. Je me rappelle du décès de Dédé Fortin par exemple. Je me rappelle d'avoir pleuré la perte d'un grand artiste certes, mais d'avantage d'un être humain extraordinaire d'abord et avant tout et d'une grande sensibilité qui rejoignait la mienne. J'ai également été grandement affectée par la mort de George Harrison, de Stevie Ray Vaughan et de John Lennon. Parce que ces personnes m'ont apporté l'espoir et le bonheur de vivre. Parce que la vie n'est pas toujours facile et qu'il faut apprendre chaque jour à en savourer chaque instant.  Et tout simplement parce que notre vie continue et qu'on ne sait jamais quand elle se terminera.

samedi 4 février 2012

Steve Hill ... entre le blues et le rock, mon coeur balance.

J'ai pris du temps pour écrire quelque chose sur Steve Hill. Peut-être par peur de manquer d'objectivité.  Mais bon ... ce blog a surtout pour but de partager mes coups de coeur et découvertes musicales. D'abord, je vous dirai d'emblée que je suis une très grande fan de ce guitariste et ce, depuis son tout premier album éponyme en 1997.  À cette époque, j'écoutais entre autres les Stevie Ray Vaughan, B.B. King, Jeff Healey et Gary Moore. Mais lorsque j'ai entendu l'album de Steve Hill la première fois, mon coeur de fan blues rock a fait plus d'un tour minute. Et bien que nous ayons ici au Québec un nombre impressionnant de bluesmen et musiciens très enviables à tout ce qui se trouve partout à travers le monde, j'ai été dès cet instant subjuguée par cet artiste que je considère comme étant le meilleur guitariste blues rock québécois. Steve a un impressionnant parcours artistique. Il a commencé sa carrière dès l'âge de 16 ans et sorti son premier album éponyme en 1997. 

Il a depuis collaboré avec un impressionnant nombre d'artistes (Ray Charles, B.B. King, Jimmie Vaughan, Buddy Guy, Johnny Lang, Zachary Richard, Nanette Workman, Michel Pagliaro, Eric Lapointe, ZZ Top, Jeff Beck, et tant d'autres).  Puis, parmi ces collaborations, participations et réalisations d'albums, en plus des tournées, se succèdent les albums (Call it what you will - 1999, Domino - 2002, Devil at my heels - 2007, formant le groupe The Majestiks, il sort The damage done - 2009, puis Whiplash love - 2011).  Mais en quoi consiste donc la créativité de Hill? Cette capacité de sortir des albums variés surfant sur les vagues du rock et du blues, explorer des styles et des sons en-dehors de son jeu habituel en ajoutant une touche d'électro par exemple (Domino), fonçant cul par-dessus tête vers le rock métal sans faire aucun compromis (Devil at my heels), peu importe ce que les critiques diront.  Dans le seul et unique but de retrouver le son et la touche musicale qu'il recherche. Steve est un perfectionniste dans son art. Et son talent de guitariste est indéniablement unique. Sans omettre bien entendu la puissance de sa voix qui depuis les 3 derniers albums s'est transformée de façon remarquable.  Un voix chaude et sauvage à la fois. Une confiance absolue.

Steve and The Majestiks
Les fans de Steve Hill le suivent peu importe. Les musiciens qui l'entourent et les artistes avec qui il collabore l'admirent autant pour la personne qu'il est que pour son talent. Son charisme est omniprésent et sincère. Aller voir un show de Steve Hill vous transporte dès le premier riff de guitare jusqu'à la troisième chanson en rappel.  On sort de la salle gonflés à bloc, prêts à recommencer toute la nuit.  Il sait transporter son public et communique avec lui son envie de triper.  Il a déjà dit pendant un spectacle que son plus grand plaisir est de voir les gens danser et chanter avec lui pendant un show.  L'échange avec son public est son carburant de la soirée.  Et l'énergie qui se dégage de ce carburant, on s'en nourrit allègrement.


Mon appréciation:  4 étoiles

samedi 28 janvier 2012

Charlie Winston ... bien plus qu'un beau garçon!

Hier soir au Théâtre Corona, c'était électrifiant. Eh oui, l'énergie était bien installée bien avant l'arrivée de Current Swell, groupe originaire de la Colombie Britanique, venu chauffer la salle en première partie de Charlie Winston. Il y avait une énergie dans l'air. Une excitation palpable et inexplicable.  L'effet Charlie.  Et je vous jure qu'il n'y avait pas que des femelles ou des gars accompagnant leur blonde complètement pâmée pour la beauté de l'artiste dans cette salle. Bon ... okay ... j'avoue qu'ils y en avaient quelques uns tout de même! Mais il y avait aussi des fans masculins venus apprécier l'artiste dans sa simple expression, pour son talent d'auteur-compositeur-interprète tout simplement. Je me suis posée la question durant la soirée pourquoi aime-t-on tant Charlie Winston. On aime Charlie pour bien plus que son look, son regard pétillant ou ses petites fossettes quand il sourit, bien plus que pour son charme et son charisme hypnotisant. On aime Charlie pour la profondeur de ses textes, pour son talent de compositeur, de musicien et d'arrangeur, pour sa créativité et sa folie.  

Solidement entouré de talentueux musiciens remplis d'autant d'énergie, on découvre avec grand bonheur son plaisir d'être sur scène, sa proximité avec le public, avec ses fans.  De sa voix particulièrement chaude et sa capacité vocale à trouver des tonalités délirantes, il a enchaîné toutes les pièces l'une après l'autre de son plus récent album Running Still, entrecoupées de quelques chansons de son premier album Hobo (Kick the bucket, My life as a duck, Boxes, In your hands, Generation Spent et Like a hobo). D'une générosité pure et authentique, il a même invité la percussionniste Mélissa Lavergne de Belle et Bum à se joindre à eux sur scène. En somme ... un pur instant de bonheur. Je ne sais pas ce qu'ils ont ces Englishmen, mais ils ont certainement le don de nous envouter de par leur simplicité et humilité contagieuse. Je pense ici à d'autres artistes comme David Bowie, Peter Gabriel, David Byrne, ou encore Tony Levine. Raconteurs passionnés "Tomwaitiens", créateurs d'univers uniques et communicateurs nés. Cette capacité de nous faire entrer dans leur univers musical est bien typique aux anglais à mon avis.  Beaucoup de mes connaissances ont d'avantage apprécié Hobo à Running Still.  Je crois qu'il est tout à fait normal d'avoir cette impression suivant la sortie explosive d'un premier succès.  Il est toujours difficile de faire abstraction du premier album qui met l'artiste sur la sellette parce qu'on s'attend à ce que les suivants soient toujours meilleurs. Hobo a surpris tout le monde et a enchainé hits par-dessus hits.  Particulièrement en France.  Mais n'en demeure que la qualité et la recherche musicale du deuxième album demeurent toujours aussi présentes.  Et c'est en voyant Charlie en spectacle qu'on en prend pleine conscience.  Un incontournable dans vos prochains spectacles.  Charlie Winston vous comblera de bonheur.  En terminant, petite vidéo de l'artiste et de ses musiciens, histoire de vous partager sa folie naturelle contagieuse:
 

Appréciation:  4 étoiles

dimanche 22 janvier 2012

Godsmack in the face

J'ai récemment joint un forum de discussions sur la musique afin d'assouvir mon désir de découvertes musicales et je me rends compte que pour rejoindre le plus de passionnés possibles et les intéresser à mon blog, il me faut écrire quelques articles en anglais.  Je considère toujours mon blog comme authentiquement francophone et je compte continuer à écrire la majorité de mes articles en français, soyez sans crainte.  Mais ne vous surprenez pas de tomber sur certains de mes articles en anglais dans un proche avenir.  Histoire de diversifier mes connaissances.

Now I'd like to talk about a group that I discovered too much recently over the last summer at the Woodstock en Beauce festival.  I must say that I was not expecting such a level of musical talent and energy on scene that special night. I was really blessed.  Between the great Grimskunk, Radio Radio, Cowboys Fringants, Steve Hill and even the good old rock'n'roll lady Pat Benatar, Godsmack had hitten me right in the heart that night.  So, the following week, I was rushing to the closest musical store and bought all albums from Godsmack they had in store.  I was surprised to discover how long they have been on the road: first album released in 1998 (eponyme), then eventually succeeded 6 albums (Awake, Faceless, The other side, Godsmack IV, Good times, bad times: 10 years of Godsmack, and the most recent one 2010 The Oracle), not counting all their live dvd concerts. Needless to say that they have been pretty much prolific as of today. I bet the next album should follow within the next year.  Godsmack have certainly not reinvented the hardrock / metal music.  They are just honnestly speaking with their guts and inside.  They don't play the rock'n'roll superstar heroes, they just play on stage and deliver the goods.  And that's what I like and expect from a hardrock group.

 


After listening one album after another, we may pretty well feel the evolution of their musical chemistry.  The level of talent has always been there, no doubt about it.  But I figure that over 10 years playing together, a group can eventually discover their real synergy and level of intensity.  Just watching them on a stage make you realised how tight the four of them can play together and it is a real treat to be able to feel this as much as on a stage as in a recording studio album.  I just hope that they will keep the same rythmn of evolution in their future albums.  Sometimes groups who play that style of hard rock / metal songs get breathless a little and become a group of many, loosing their synergy and finally recording albums less and less interesting.  Long live to Sully Erna, Robbie Merrill, Tony Rombola and Shannon Larkin of Godsmack.  You guys make me feel like I'm 20 again.  And you guys certainly don't suck at all!

Appreciation:  3 1/2 étoiles



dimanche 15 janvier 2012

Radio killed the radio fans.

Pendant longtemps la radio avait une raison d'exister bien différente de celle d'aujourd'hui. Elle a toujours eu pour objectif le divertissement et fut un véhicule important d'information et de découvertes artistiques.  Je l'ai déjà dit dans un article précédent, c'est un peu grâce à elle si j'ai découvert ma passion pour la musique.  Je me rappelle qu'on avait le plaisir et le loisir de changer de poste de radio lorsqu'une chanson nous plaisait moins.  Désormais, on a beau changer de chaîne, toutes les chaînes se ressemblent.  Des programmes humoristiques pipi-caca animés par des humoristes pas toujours drôles, ce n'est pas ce qui manque.  Tout autant que des émissions d'information animées par des animateurs ti-culs de région qui se la pètent à plein et dont le seul but est de provoquer, quitte à se faire poursuivre en justice.  Tout ça pour les côtes d'écoutes?  C'est tellement divertissant tout ça! Au moins, on ne pourra pas nier que les André Arthur et Gilles Proulx de ce monde ont tout de même parfois apporter des débats et des discussions importantes dans notre société québécoise - qu'on ait été d'accord ou non avec leurs discours.   On ne prend plus la peine de préparer un contenu intéressant et enrichissant et on décide plutôt de faire passer des playlists en boucle - parce que ça coûte moins cher, parce que la musique est devenue secondaire, et parce qu'on choisi probablement des gens pour analyser le contenu qui n'ont ni intérêt ni compétence en la matière.  Où sont passés les animateurs qui préparaient leur propre contenu appuyés de recherchistes intéressés et créatifs? Où est passée la créativité et l'envie de dépassement dans tout cela?  Peut-être je ne connais pas suffisamment le monde de la radiodiffusion pour pouvoir juger convenablement, mais comment l'auditrice de toujours que j'ai été peut en arriver à ne plus jamais écouter la radio sauf les infos en semaine à Radio-Canada avec Homier-Roy? Je me questionne également sur le rôle de la radio d'aujourd'hui dans la promotion d'artistes de la relève.  Pourquoi sommes-nous condamnés à ne suivre qu'une seule émission hebdomadaire sur CIBL pour découvrir nos artistes de la relève? Pourquoi on ne retrouve que certains d'entre eux à la radio seulement parce que leur vidéoclip a été en première position à Musique Plus pendant 3-4 semaines consécutives? Et pourquoi ces artistes de la relève passent-ils souvent dans l'oubli par la suite? Je pense à mes amis de Mad'MoiZèle Giraf par exemple qui ont tout de même terminé en 2e position aux Francouvertes de 2009 suivant de très près le groupe Ariel.  Leur succès radiophonique et télévisuel grâce à leur chanson Sub su'a job (http://www.youtube.com/watch?v=fzQI43hbhD0&noredirect=1) fut de courte durée (l'espace d'un été) et depuis, plus personne ne s'intéresse à ce qu'ils font. Même Ariel qui avait remporté la première place est quasiment passé dans l'oubli. Pourquoi aussi passe-t-on encore à la radio les vieilles chansons d'artistes plus connus comme Daniel Bélanger par exemple alors qu'on ne se donne pas la peine de nous faire découvrir leur plus récent album?  Tout simplement parce que "pas suffisamment radiodiffusable" me répondra-t-on?  Mais qu'est-ce que "radiodiffusable" au juste?  Je ne peux croire qu'avec tout ce talent musical que nous avons ici au Québec il y si peu de contenu qui soit radiodiffusable. Comme si seules les nouvelles stars académiciennes étaient fondement à notre culture musical d'aujourd'hui.  Comme si plus rien d'autre ne mérite d'être découvert et apprécié. 
Je ne peux expliquer cette transformation du média radiophonique que par l'argent et la société de consommation dans laquelle nous sommes.  Cette consommation extrême et rapide a rendu la société paresseuse et désintéressée de connaissances et de savoir.  Il est plus facile d'écouter les Grandes Gueules à Radio NRJ dans la voiture en rentrant du boulot que d'aller acheter et écouter le dernier album de Marc Déry ou de Richard Desjardins.  On se contente d'écouter On va s'aimer encore de Vincent Vallières qui passe 36 fois par jour sur Rouge / Radio Cité Rock Matante parce que c'est LA chanson de l'heure.  Remarquez que je n'ai rien contre Vincent Vallières. Bien au contraire, j'ai acheté son album, mais je découvre aussi les autres chansons sur cet album.  Selon moi, la seule façon en ce moment de préserver notre culture musicale, c'est d'encourager ces artistes en découvrant l'ensemble de leur oeuvre, en continuant à acheter leur albums ou chansons et en allant les voir en spectacle.  Le plaisir en est doublement intensifié et on évite ainsi de tomber dans une léthargie culturelle. Le jour où les dirigeants de stations radiophoniques changeront leur façon de divertir leurs auditeurs, je songerai probablement à revenir au média de la radiophonie.  En attendant, je me divertirai et j'alimenterai ma passion pour la musique autrement.  Parce que depuis longtemps, la radio ne me permet plus de prendre mon pied culturellement.


dimanche 8 janvier 2012

Une fin sans équivoque.

Je commencerai l'année 2012 en exprimant ma grande déception concernant le dernier album de Dream Theater sorti au cours de la dernière portion de 2011.  A dramatic turn of events porte bien son titre et décrit fort bien la tournure qu'a pris le groupe après le départ d'un de leur membres, le batteur Mike Portnoy.  Ce dernier a apporté pendant plus de 20 ans au sein du groupe une touche métal vraiment importante.  Son style était unique et rehaussait le métal progressif de très haut calibre que bien des groupes du genre n'ont jamais atteint.  Je ne remet pas en question ici le talent du nouveau batteur, Mike Mangini.  Il est certes un grand musicien de studio et a collaboré avec tant d'artistes talentueux (Steve Vai, Extreme, Annihilator, Mullmuzzler, etc.).  Mais je crois sincèrement qu'il se fait trop discret sur ce 11e album.  C'était d'ailleurs une grande force chez Portnoy de jouer à en casser la baraque.  Comme si à tout moment on pouvait s'attendre à une explosion de percussions venant de nulle part, puis au tournant, une certaine subtilité quasi jazz venant renforcer le côté progressif de la chanson.  Je pense entre autres à la 8e et dernière pièce de l'avant-dernier album du groupe, Systematic Chaos, intitulée In the presence of the ennemy - Part II.  Cette chanson étant selon moi la signature testamentaire d'un grand groupe métal progressif.  Bien que le succès du groupe subsiste toujours depuis, les autres membres de Dream Theater (James LaBrie, John Petrucci, John Myung, Jordan Rudess) n'ont pas baissé leur niveau de jeu, mais on sent que la sinergie n'est plus la même. J'espère de retrouver à nouveau ce plaisir d'écoute. Malgré ma déception, je demeure fan et suis prête à donner une seconde chance aux éventuels albums du groupe.  Mais sincèrement, ce dernier album m'ennuie terriblement. 

Mon appréciation:  2 étoiles